Camille de Girlboost avec la pancarte Girl Power

Comment créer et lancer une formation en ligne avec Mélanie de Commaile

Comment créer sa formation en ligne avec Mélanie de Commaile

Interview de Mélanie de COMMAILE

Aujourd’hui, j’ai le plaisir d’interviewer Mélanie afin de vous parler d’un sujet ô combien important. Comment créer et lancer une formation en ligne? Nous allons parcourir ensemble tous les points importants pour votre futur lancement. Mélanie est une entrepreneuse que j’ai eu la chance de coacher il y a de cela quelques années, et nous avons toujours gardé contact pour suivre nos évolutions respectives. Aujourd’hui, c’est également une GIRLBOOST talentueuse. Cet échange est riche en partage d’expériences avec parfois quelques mots détournés ce qui peut valoir à juste titre des petits sourires. Il a été fait avec beaucoup de bienveillance et j’espère qu’il vous plaira autant qu’à nous.

Camille : Avant de se lancer à bras le corps dans notre épisode qui promet d’être riche en conseils, est-ce que tu veux bien nous dire quelle GIRLBOOST tu es?

Mélanie : Yes, et bien écoute, moi je me considère comme une GIRLBOOST aventurière. Je suis une passionnée de voyage solo et pour moi il y a beaucoup de ponts à faire entre le voyage et l’entreprenariat. Si je peux aller un petit peu plus loin par rapport à ça, je pense pour moi que l’entreprenariat c’est avant tout une aventure, une aventure humaine mais aussi une aventure en soi où on va partir à sa propre découverte mais aussi à la découverte des autres. C’est aussi une façon d’oser, de prendre sa voie, de sortir de sa zone de confort, c’est-à-dire de faire des actions qui nous font parfois un peu peur, mais qui sont nécessaires et utiles. Comme disait Einstein, c’est toujours difficile, enfin c’est de la folie de penser qu’on va obtenir des résultats différents en faisant la même chose. Donc pour moi, voilà, je suis une GIRLBOOST aventurière, j’aime bien passer à l’action qui fait foncer et voir ce que ça donne ensuite dans la matière.

Camille : Génial, effectivement, je ne peux que approuver ce message, puisque c’est vrai que l’entrepreneriat, c’est une sacrée aventure. Je pense que toutes les GIRLBOOST qui nous écoutent le savent et le vivent aussi. Il faut s’accrocher, on ne va pas se mentir, il faut s’accrocher quand on est entrepreneuse. Est-ce que tu veux bien nous parler un peu justement de ton parcours entrepreneurial?

Mélanie : Oui, alors moi, ça a commencé tout simplement au moment du Covid. Un jour, je suis tombée sur une vidéo de Stan Leloup où il nous expliquait comment monter un business en ligne. Et j’ai suivi avec application ses conseils. J’ai commencé par un blog voyage qui s’appelle Ose voyager seule qui est toujours en activité aujourd’hui. Donc, c’était il y a à peu près deux ans et demi maintenant. Et en fait, grâce à ce blog voyage, je suis tombée un peu dans l’univers intrépide du marketing où il faut apprendre le SEO, il faut apprendre la rédaction, il faut apprendre comment créer une communauté, comment se rendre visible, etc. Et petit à petit, je suis tombée dans ce qu’on appelle le copywriting. Le copywriting, c’est l’écriture persuasive où on va du coup, avec des mots, persuader des personnes, les faire passer à l’action. Et donc, ça m’a complètement… je ne sais pas, c’est une compétence qui m’a tout de suite plu de comprendre vraiment les gens en profondeur pour pouvoir leur proposer en face des formations, des accompagnements ou des services. Je suis tombée dans cette passion. J’ai monté mon entreprise en avril 2021, c’était il y a deux ans. Tout d’abord déjà en faisant de la prestation de services, donc la rédaction de pages de vente et de séquences e-mails, et ensuite petit à petit je me suis vite passionnée pour les formations en ligne, pour la création et pour leur lancement. Aujourd’hui, c’est un peu ce que je fais. J’ai plusieurs casquettes. Mon activité est une casquette de freelance où je vais être en mode  prestation de service, rédaction de pages de vente, de séquences e-mails et newsletters. Et une partie coach où je vais accompagner d’autres entrepreneuses à créer et lancer leur programme en ligne. Et peut-être aussi une petite partie un petit peu mentor où j’aime bien aider les gens sur l’écriture persuasive, comment transformer les mots en euros.

Camille : Oh c’est beau ça, transformer les mots en euros. C’est vrai que c’est hyper important. Alors justement les formations en ligne, ça va être un peu notre sujet aujourd’hui. Je pense que c’est quelque chose qui est hyper populaire, ça fait déjà plusieurs années, les formations en ligne, on en voit de plus en plus. Ça a été à un moment donné un gros crédo aussi vis-à-vis du CPF, de tout ce qui était finançable et compagnie, mais j’ai un peu l’impression qu’il y a à boire et à manger dans les formations en ligne. Toi, c’est quoi ton avis par rapport aux formations en ligne aujourd’hui?

Mélanie: Oui, ça me fait rire que tu me parles des CPF parce que, on a tout de suite, quand on pense CPF, on pense à la personne qui nous appelle pour nous proposer un programme d’accompagnement dont on n’a jamais entendu parler mais qui est gratuit parce qu’il est finançable le CPF. Donc ça, ce sont des gros bullshit. Alors pas toutes les formations CPF, heureusement, mais c’est vrai qu’il y a eu beaucoup d’abus, notamment à cause du CPF, et encore aujourd’hui on trouve quand même encore des formations qui sont un peu bullshit sur le marché. Moi je pense que ça tend à diminuer parce qu’avec le Covid, les gens aujourd’hui, en tout cas les entrepreneurs et même je pense les particuliers sont habitués du coup à ces messages marketing qui sont envoyés, et du coup les grosses promesses en mode « perd 10 kilos en deux jours en restant le cul sur ton canapé » ou « devient riche en ne faisant rien », je pense qu’aujourd’hui ça ne prend plus, en tout cas ça prend moins. Donc il y a une éducation du marché et c’est très bien parce que finalement on se rend compte que on va faire un distraction entre les gens que j’appelle des corines, c’est-à-dire des Corines qui sont là pour faire un coup, pour ramasser plein de thunes et partir avec la caisse et les gens qui sont là sur du long terme, qui sont là pour perdurer parce que leurs formations sont de qualité. C’est vrai que derrière la qualité va primer, je pense que c’est donné à tout le monde de créer sa formation en ligne. Maintenant une bonne formation en ligne, la différence ça va être effectivement la récurrence, la fidélisation qu’il va y avoir et le fait que nos clients deviennent naturellement finalement des ambassadeurs.

Camille : En parlant justement de formation en ligne, d’après toi c’est quoi les bonnes bases d’une formation en ligne? Comment on va créer sa formation en ligne?

Mélanie : C’est une très bonne question et j’ai envie de commencer par une erreur que je vois souvent quand on a envie de créer une formation en ligne, c’est qu’on a envie de mettre tout dedans. On a envie de mettre toutes nos connaissances dedans, on a envie qu’il y ait tout dans cette formation en ligne, qu’elle dure 3 mois, qu’elle dure 6 mois, qu’il y ait 56 modules, 40 heures de vidéos, etc. Et moi je pense que c’est une erreur. Pourquoi est-ce qu’on achète une formation en ligne? Pourquoi est-ce qu’on investit dans une formation en ligne? C’est parce qu’on a un problème à résoudre. Tout simplement. Et pour moi, la première chose à faire quand on veut créer une formation en ligne, c’est de se dire, OK, quel problème est-ce que je résous? Quel problème j’ai envie de résoudre? Quelle solution j’ai envie d’apporter à mon audience? Et comment faire en sorte qu’elle passe du point A, sa situation actuelle, au point B, sa situation désirée? Et donc la formation en ligne n’est censée être qu’un plan d’action pour aller du point A au point B. Ce n’est en aucun cas un endroit où on va mettre toutes ses connaissances, toute son expertise, mais vraiment de faire passer la personne du point A au point B le plus simplement possible.

Camille : Oui, je pense que c’est un très bon résumé. Alors j’aurais tendance à penser qu’il y a deux catégories dans ces cas-là. Pour moi, c’est effectivement le bon plan d’une formation en ligne en tant que telle. Moi, tu le sais, j’ai la GIRLBOOST ACADEMY qui est du coup deux, trois mois, qui est une grosse formation mais qui a avant tout un accompagnement où là, il y a beaucoup de coaching. Et quand on fait de l’accompagnement, je pense que la récurrence et le temps à y consacrer doit être plus important parce qu’on ne peut pas monter un business, révolutionner un business en un mois ou en deux semaines ou en trois semaines comme tu dis, ces espèces de mantra un peu bullshit qu’on peut un peu retrouver partout. Ça va prendre du temps, je pense, de monter tout ça. En revanche, une formation en ligne, j’ai l’impression que ça ne prend pas tant de temps à préparer si tant est que l’on est d’expertise derrière. Qu’est-ce que tu en penses? C’est beaucoup plus simple.

Mélanie : Bien évidemment, je pense que le premier précepte qu’on doit poser c’est avant de créer sa formation en ligne, c’est d’avoir bien évidemment l’expertise. Quand tu as l’expertise, bien évidemment c’est beaucoup plus facile. Pour moi aujourd’hui, ça va être beaucoup plus compliqué de créer une formation en ligne sur comment investir en bourse puisque je n’ai jamais investi en bourse. Forcément, ça va me prendre beaucoup plus de temps. En revanche, si je sais de quoi je parle, mais en plus je sais à qui je m’adresse et quels sont leurs problèmes et quels sont leurs désirs, ça va être beaucoup plus rapide. Donc bien évidemment, finalement moi je suis très très fan de ce qu’on appelle des petits produits, moi je les appelle les formations smart, c’est des formations qui vont très vite, qui se créent très vite mais aussi qui vont se consommer très vite pour pouvoir ensuite derrière agir. Donc là ce sont des formations où il n’y a pas d’accompagnement derrière et donc effectivement c’est des formations que je vais pouvoir créer assez facilement parce que, évidemment, j’ai l’expertise, je connais le plan d’action pour aller de A à Z et donc du coup, je n’ai plus qu’à mettre mes idées sur papier finalement. C’est ça. Et après, une fois qu’on a un peu bâti le plan de formation en fonction de son expertise, comme tu disais, en ayant bien cerné le besoin auquel on répond et à qui on s’adresse, une fois qu’on a ce plan de formation, comment ça se passe concrètement? Quelles sont les bases à avoir aussi, les éléments que l’on va pouvoir utiliser dans sa formation en ligne? Je sais que certaines formations en ligne typiquement sont entièrement audio, d’autres ont des vidéos, d’autres vont faire intervenir des e-books, des workbooks.

Camille : J’ai l’impression qu’il y a beaucoup de choix en soi dans les outils. Est-ce qu’il y a un format spécifique ou est-ce qu’on peut vraiment s’amuser avec tout? Comment on compose un petit peu justement les outils qui vont être propices à sa formation en ligne?

Mélanie : Oui, c’est une très bonne question, le format et les outils qu’on va utiliser. Moi je fonctionne de manière très minimaliste et très simpliste, c’est-à-dire que je prends ce qui me fait plaisir et là où je m’amuse le plus. C’est-à-dire que si je prends mon exemple personnel, moi j’adore faire des mind maps. Pourquoi j’adore faire des mind maps? Parce que c’est très visuel, c’est que j’ai l’information essentielle visuellement en un clic, je sais où je veux aller. Puisque c’est le genre de formation que j’aime consommer, c’est souvent les formations que je vais aimer créer. Typiquement, c’est très embêtant pour moi de faire des PowerPoint parce que ce ne sont pas les formations que j’aime consommer, tout simplement, dans lesquelles j’aime investir. Donc finalement, le format, ce que je conseille à nos éditeurs aujourd’hui, c’est que par rapport au format, c’est de voir qu’est-ce que vous, vous consommez déjà naturellement, qu’est-ce que vous aimez consommer quand vous achetez des formations en ligne et forcément c’est le format que vous allez aimer reproduire. Ensuite, que ce soit de l’audio, de la vidéo ou des e-books, la seule question pour moi qu’il faut garder en tête, c’est est-ce que ça permet à la personne, à mon client en face de passer à l’action, de progresser, d’obtenir le résultat souhaité?

Camille : Très bien. Je pense qu’effectivement, c’est le plus important. On l’oublie souvent notre client, mais c’est lui qui fait notre business, c’est à lui qu’on s’adresse. Autant on sait le faire, je trouve, dans une page de vente où on a à peu près compris que notre client, il est quand même central, autant dans les produits et dans les offres, parfois on a tendance à s’éloigner un petit peu, peut-être aussi à se faire un peu plaisir, à faire un peu de décoration. Sauf que ce n’est pas ça qui va générer derrière le business. J’étais en train de me dire, je pense que toutes celles et ceux qui ont essayé de faire de la formation en ligne ont dû forcément rencontrer cet obstacle. Moi je sais que quand je me suis lancée dans la formation en ligne, je me suis retrouvée face à plein d’outils différents possibles. Même au-delà de ceux dont on vient parler, quand on veut faire par exemple la formation en ligne avec des vidéos, pour héberger ces vidéos, il y a plein de plateformes différentes. Il y a Kajabi, il y a My Learning Box, il y a Teachizy, enfin voilà, il y en a plein. Comment on fait pour s’y retrouver quand on a autant de choses, d’informations, de plateformes à disposition? Comment on sait vers quoi aller?

Mélanie : Ça, c’est une très bonne question parce que comme tu dis, des outils, il y en a énormément. Je pense qu’il y a un outil pour un entrepreneur, sincèrement, c’est même de trop. Je pense qu’aujourd’hui, il y a trop de choix et finalement, quand on se retrouve devant tous ces choix, on est bloqué parce qu’il y a trop de choix et on se dit mince, on a toujours cette peur du faux mot, la peur de perdre quelque chose si on choisit l’option A plutôt que l’option B. Moi je pense que ça va être de voir par rapport non seulement à ses besoins, enfin on va partir de ses besoins, qu’est-ce qu’on a besoin dans un hébergeur de formation? Est-ce qu’on a besoin qu’il héberge aussi la page de vente? Est-ce qu’on a besoin qu’il récolte les emails? Est-ce qu’on a besoin de faire des tunnels de vente très compliqués? Est-ce qu’on a besoin au contraire que ce soit beaucoup plus simple, que ce soit plus fluide, plus naturel? Là, ça va être le plus dur de trouver la plateforme idéale qui nous convient. Moi, personnellement, j’ai choisi Podia parce que ça me paraissait très simple. En fait, en quelques clics, je pouvais mettre en ligne ma page de vente et mettre les modules dessus et c’est tout. Mais il y a des modèles, par exemple, si je pense à Systeme.io, qui sont beaucoup plus complexes, qui peuvent intégrer en même temps le site web, faire des liens d’affiliation, etc. Donc, ça va être de se demander, ok, de quoi moi est-ce que j’ai besoin pour mettre en avant ma formation, pour que mes clients aussi s’y retrouvent, de quels sont mes besoins finalement par rapport à la plateforme d’hébergement. Camille : Oui, c’est un bon exemple que tu as donné effectivement. Je pense que lister ses besoins, c’est la clé. J’ai fait à peu près pareil. J’avais d’abord commencé par Kajabi en me disant, vas-y, je prends la Rolls Royce, parce que pour ceux qui connaissent, en fait, ou ceux qui ne connaissent pas, Kajabi, c’est un peu la référence. Le référentiel, c’est sûrement le plus haut de gamme dans la formation en ligne parce qu’il a 36 000 options pour faire de l’affiliation, pour faire du membership, pour faire à peu près tout et n’importe quoi. Par contre, c’est une solution qui est très chère. Et je me suis vite rendue compte que du coup, c’était beaucoup moins rentable pour moi, à mon échelle, d’utiliser un outil aussi puissant parce que je ne le poussais pas au maximum. C’est un peu comme si on choisit un peu Excel, mais qu’on ne sait pas trop comment faire un vrai bon tableur Excel avec des options, avec du croisé dynamique, etc. Donc, je me suis très vite sentie moins légitime à l’utiliser. Et j’ai finalement choisi Teachizy. Teachizy pourquoi? Parce que j’avais la possibilité de mettre en ligne des vidéos, de mettre des quiz, des to-do, ce genre de choses. Parce que pour moi, pour me former, pour me coacher, c’est important aussi d’avoir différents référentiels, d’avoir différentes actions à pouvoir mener sur la plateforme et aussi parce que je pouvais avoir les logs de connexion de mes coachés. Et à l’époque, moi j’étais CPF et c’était une obligation de pouvoir justement récupérer les connexions de ces coachés et peu d’outils le faisaient. D’où le fait d’avoir Teachizy. Aujourd’hui je ne suis plus référencée CPF et en toute honnêteté je pense que je vais changer encore d’outils et je pense que c’est important justement d’adapter ces outils au fur et à mesure. Moi j’ai déjà changé deux fois, j’ai aucun mal à me dire que je vais encore changer une troisième fois parce qu’aujourd’hui mes formations, mes offres évoluent, mon entreprise évolue et c’est important de faire peut-être évoluer aussi ses outils avec.

Mélanie : Oui, exactement. En fait, il n’y a pas de stress, il y a forcément un petit peu de stress au début quand on choisit ses outils, ses plateformes d’hébergement, etc. Mais en effet, il y a toujours la possibilité de changer, c’est-à-dire qu’on n’est pas marié à vie avec le même hébergeur. C’est la même chose pour les autorépondeurs. Aujourd’hui quand vous envoyez des newsletters vous avez des milliards de possibilités d’outils, vous pouvez commencer avec une au début et ensuite changer en fonction de l’évolution de vos besoins. Tout simplement mais c’est vrai que c’est jamais facile parce qu’on va s’habituer à un outil puis on va falloir rechanger d’outil, il va falloir se dire mince, il faut que je me réapproprie les interfaces etc. Donc c’est vrai que ça demande toujours un peu de temps, c’est toujours un peu contraignant, mais il y a toujours cette possibilité de changer, bien évidemment en fonction que son business évolue.

Camille : C’est vrai, c’est bien dit ça, parce que tu l’as dit au tout départ, dans l’entrepreneuriat, c’est quand même une sortie de zone de confort constante, on va sortir de sa zone de confort et je pense qu’avoir cette flexibilité-là et la garder, c’est important. Et ne pas se sentir cantonné. C’est pareil quand on veut changer d’hébergeur pour un site web ou autre, c’est possible, ça demandera un peu de travail, ça demandera un peu de temps, c’est pas forcément agréable, on va pas se mentir, mais c’est possible. Et en fait, le champ des possibles, il reste hyper disponible. Tout à l’heure, tu nous as parlé de quelque chose qui pour moi est fondamental quand on veut lancer une formation en ligne, tu nous as parlé un peu du tunnel de vente. En fonction du tunnel de vente que l’on va avoir, on va choisir aussi son outil. Est-ce que tu veux bien nous parler des bases d’un bon tunnel de vente quand on lance une formation en ligne justement?

Mélanie : C’est une très très bonne question. Parce que je pense qu’il en existe autant que d’entrepreneurs. Le plus dur pour moi, ça va être de trouver son tunnel de vente, celui qui nous correspond, celui qui nous colle à la peau, celui pour lequel c’est simple, c’est fluide, c’est naturel que ce soit dans notre communication ou jusqu’au moment où on va vendre. En fait, un tunnel de vente, qu’est-ce que c’est tout simplement? Un tunnel où la personne au début, elle va vous découvrir, elle va s’abonner et elle va devenir cliente. C’est tout simplement ça, un tunnel de vente. Du coup, ça va être quelles actions on va mettre en place pour se rendre visible, quelles actions on va mettre en place pour créer une relation de confiance et engager notre communauté, et quelles actions on va mettre en place ensuite pour vendre, proposer nos services, notre programme, notre formation en ligne. Finalement, un tunnel de vente, c’est tout simplement ça. C’est à partir du moment où une personne devient inconnue à lecteur, à abonné, à acheteur. Des signaux de vente, il en existe plein. Encore une fois, tout va dépendre de vous, de ce que vous aimez faire, de là où sont vos points forts qui sont naturels. Si je prends un exemple plus concret pour que ce soit plus parlant et pour illustrer mon propos, moi je suis quelqu’un de très simpliste. Vu que je voyage beaucoup, il faut que ce soit tout très minimaliste. Donc moi globalement, comment je fonctionne pour lancer une formation en ligne? J’ai une newsletter, j’envoie une séquence email de vente qui dirige vers une page de vente et c’est tout. J’ai un tunnel de vente qui est très simple.

Camille : Est-ce que tu peux nous expliquer ce qu’est une séquence email? Parce que je pense que tout le monde ne sait pas forcément la différence entre une newsletter et une séquence email.

Mélanie : Pour expliquer ça le plus simplement possible, une séquence email, elle a un objectif. Vous avez différentes séquences email. Vous avez une qui est très connue, c’est une séquence email de bienvenue. Donc c’est une séquence email qui est automatisée. Par rapport à une newsletter que vous allez pouvoir écrire le matin à 6h30 pour l’envoyer à 7h. Une séquence email, ça va être automatisé. Quand on parle d’une séquence email de vente, c’est-à-dire que c’est une séquence de 7 à 10 emails que vous allez écrire en amont de vente-lancement, qui va être automatisé, qui va partir tous les jours, tous les 2 jours, tous les 3 jours, et qui a pour objectif de mettre en avant votre formation en ligne. Par rapport à une newsletter, on va dire classique, hebdomadaire, où vous allez peut-être partager vos actualités, partager un conseil, etc. Donc la newsletter n’a pas toujours un objectif de vente derrière.  

Camille : très bien, donc toi, tu vas rédiger une newsletter pour annoncer ton produit. Les gens peuvent derrière s’inscrire à une séquence email et recevoir du coup des emails que tu auras préparés, automatisés pour vendre ta formation en ligne derrière. Et ça, ça va atterrir derrière vers une page de vente dédiée à ton produit.

Mélanie : Ouais, mais tu vois, à contrario, il y a des gens qui ont dit « ouais, mais moi j’aime pas écrire et puis toi faire de l’écriture persuasive, c’est des choses qui s’apprennent, etc. qui vont pas forcément être à l’aise avec l’écrit », et c’est des personnes que je dis « écoute, peut-être que t’es super à l’aise à l’oral, peut-être que t’as trop envie de faire des masterclass, des webinaires, etc. vas-y, go en fait. » Donc le plus dur, ça veut dire trouver sa méthode, comment on va se rendre visible, comment on va fidéliser une audience et comment derrière on va lui proposer nos offres. La réponse va dépendre de chacun d’entre nous. Ça va différer.

Camille : C’est ça. Pour donner d’autres exemples, justement, parce que je pense que c’est plus parlant d’avoir des exemples, moi je sais qu’effectivement pour le lancement par exemple de MY GIRLBOOST JOURNAL, j’ai commencé par, dans mon tunnel de vente, j’ai commencé par faire de l’acquisition, ce qu’on appelle de l’acquisition, comme tu disais, de passer de inconnu à connu. Donc, j’ai fait des campagnes de SMA. Le SMA, c’est le Social Media Advertising, donc des campagnes de pub littéralement, pour recruter des prospects froids et les transformer en prospects chauds. Ensuite, j’ai fait de la communication sur les réseaux sociaux, j’ai fait des live avec des partenaires sur différents sujets pour pouvoir vendre mon produit. Et derrière, bien sûr, j’ai redirigé vers la page produit pour pouvoir vendre le carnet. Quand je fais de la formation ou des accompagnements, je vais souvent passer par une phase de webinar, masterclass où on peut s’inscrire gratuitement. Et derrière, à la fin du webinar, je vais proposer des offres pour s’inscrire à la formation qui permettra d’aller beaucoup plus loin. Mais ça, c’est parce que moi, je suis beaucoup plus à l’aise effectivement à l’oral ou face à une caméra qu’à l’écrit. Et que personnellement, comme tu disais, je pense que c’est important de consommer aussi des produits similaires. Moi je sais qu’une séquence email trop longue, ça me gave, littéralement. Je lis le premier email, je vais lire peut-être le deuxième, peut-être le troisième, et je vais rarement aller au-delà parce qu’à un moment donné, je me sens un petit peu étouffée. Mais ça c’est mon cas à moi, et c’est pour ça que du coup je fais que des séquences email ultra courte. Généralement j’ai trois, quatre emails, je vais rarement au-delà parce que c’est moins ma cam. Mais toi qui es très douée avec l’écriture, je sais que tu joues beaucoup avec.

Mélanie : Oui, mais encore une fois, on en vient à qu’est-ce qu’on aime consommer. Moi, je suis persuadée qu’on va créer ce qu’on aime consommer. C’est pour ça que c’est aussi hyper important de voir ce qui se passe non seulement dans notre thématique, dans notre marché, mais aussi pourquoi pas d’aller voir ce qui se passe dans un marché qui est complètement différent pour pouvoir s’inspirer de ce qui se fait autour de nous et de se dire « ah, mais tiens, ça c’est pas mal, je vais pouvoir le faire, je vais le mettre en place » et puis je vais voir ce que ça donne, est-ce que j’aime ça, est-ce que je ferais ça différemment, etc. Donc oui, c’est important de trouver sa manière, sa méthode, déjà pour ne pas s’épuiser parce qu’on voit beaucoup de personnes qui font des lancements et qui finissent sur les rotules et ce n’est pas l’objectif de faire une formation en ligne et finalement de finir complètement cramé à la fin, ce n’est pas non plus l’objectif. Et puis moi, je trouve personnellement que, enfin pour moi, ce qui compte le plus, c’est de savoir si on prend du kiff, si on s’amuse, si on y va gaiement, si on est content le matin de se lever en se disant « ça y est, aujourd’hui c’est mon premier jour de lancement, je vais voir ce que ça donne » Est-ce qu’on a cette excitation, cette envie? Parce que finalement, ce qu’on va ressentir à ce moment-là, à ce moment du lancement, c’est inconsciemment ce que notre audience va percevoir. Et si on est stressé, si on est fatigué, si on manque un peu de confiance en soi ou un peu de confiance dans sa formation en ligne, ça se perçoit, ça se ressent, que si on prend du kiff, que si on a confiance en soi, on va prendre du plaisir à communiquer, peu importe la forme que ça prend, finalement ça se ressent, les gens se disent « ah oui, la personne a l’air de savoir ce qu’elle vend, de savoir ce que ça vaut sa formation, eh bien je vais m’intéresser plus près et je vais peut-être aller voir sa page de vente. »

Camille : C’est ça, c’est exactement ça, je pense que c’est la base de s’amuser, comme tu dis, de kiffer. Pour moi, ça ne vaut pas le coup. À partir du moment où on est mal, on se sent mal, on est stressée, on est dans une posture où vraiment on est un peu galérien, ça va se ressentir comme tu le dis. Et pour moi, l’intérêt d’entreprendre, si on prend tous ces risques aussi, parce que c’est aussi parfois des risques d’entreprendre, une instabilité, etc., c’est avant tout pour se faire plaisir, se faire kiffer et créer le job de nos rêves. Et ça, il ne faut pas le perdre de vue. J’étais en train de me dire aussi que pour moi, typiquement, le tunnel de vente, c’est une chose, mais il ne s’arrête pas à la vente. Pour moi un tunnel de vente qui est efficace il s’arrête après la vente dans le sens où on disait tout à l’heure mais faire une formation en ligne c’est quelque chose mais faire une bonne formation en ligne c’est différent et être pérenne sur le long terme c’est différent. Et bien pour moi c’est là où ça va se jouer c’est à dire que pour moi nos clients doivent devenir quelque part des ambassadeurs, doivent devenir des personnes qui vont nous recommander qui vont pouvoir parler de la formation avec qui on va pouvoir faire aussi de l’affiliation. L’affiliation c’est de pouvoir rémunérer d’une manière ou d’une autre une personne qui va nous recommander, qui va nous aider à vendre. Et pour moi c’est ça qui fait un tunnel de vente pérenne. Est-ce que tu es d’accord avec cette approche?

Mélanie : Je suis entièrement d’accord avec ce que tu viens de dire. Pour compléter ce que tu viens de dire, finalement un tunnel de vente ce n’est rien de plus qu’une relation continue qu’on a avec une personne. Et effectivement, donc on l’a passé d’inconnu à connu, à abonné, à client. Et ensuite, oui, l’objectif, c’est qu’il soit ambassadeur, c’est qu’il parle de notre offre, c’est qu’il parle des changements, des résultats qu’il a obtenus en suivant notre formation en ligne. Mais c’est vrai que moi, je me rappelle encore de mes premières ventes de mes formations en ligne. Je me rappelle encore comme si c’était hier, mais j’avais peur qu’on me demande des remboursements. Tu dis mais mince, en fait, la personne, elle a acheté, elle s’est rendu compte qu’elle a fait une grosse connerie ou que la formation n’est pas à la hauteur de ses espérances et tout. Et du coup c’est hyper stressant, donc au début on fait toujours cette petite danse de la joie parce qu’on est content d’avoir fait une vente, qu’il y ait quelqu’un en face qui nous ait fait confiance, qui a eu confiance dans le produit, qu’on est hyper content. Puis deux secondes après on se dit « oh! ah mais merde ça se trouve dans une heure, dans un jour, dans deux jours il va nous demander un remboursement parce qu’il n’est pas satisfait ». Il y a toujours cette petite appréhension quand on fait de la formation en ligne effectivement. Donc du coup c’est une relation qu’on va construire sur le long terme et la plupart du temps, pour avoir lancé beaucoup de formations, j’ai de la chance d’avoir de nombreux clients qui, quand je sors un produit, vont acheter. Finalement, ce qui est important, c’est d’avoir ce que j’appelle des fans, une audience de fans, des personnes qui, peu importe ce que vous sortiez, tant que ça correspond à leur douleur, à leur problématique et au résultat qu’ils souhaitent, ils sont prêts à investir chez vous parce qu’ils reconnaissent la qualité de votre travail.

Camille : C’est ça, c’est vraiment de la fidélisation et comme tu dis, c’est une relation à long terme. Je me mets à la place de nos auditeurs et là je me dis d’accord, ok Camille, Mélanie, très cool, vous nous dites les bonnes bases, donc grosso modo, on identifie un besoin, on y répond avec une formation plutôt courte qui répond aux besoins concrets par rapport à sa cible, d’accord, on crée un tunnel de vente qui nous corresponde avec une offre qui nous correspond et on trouve les outils en fonction de nos besoins, ok, fine. Mais le tunnel de vente, on commence par l’acquisition. L’acquisition, on est inconnu, on doit devenir connu. Comment fait-on quand on n’a pas encore sa base email? Parce que nous, effectivement, aujourd’hui, on a déjà une petite base qui existe, une base email, des followers, etc. Mais comment on fait quand on n’a pas encore ça, quand on n’a pas d’abonnés, quand on n’a pas de communauté, quand on n’a pas de base email? Comment on fait pour se lancer?

Mélanie : Moi, je suis une grande défenseuse et une grande amatrice de la création de contenu. Pour moi, la création de contenu, ça permet de ne pas prospecter, de ne pas démarcher, de ne pas envoyer de MP à froid comme j’ai encore reçu aujourd’hui sur Instagram. Mais la création de contenu, ça va permettre d’attirer les bonnes personnes. Aujourd’hui, on a des choses qui sont très faciles pour créer du contenu et qui sont gratuites. Ce sont les réseaux sociaux, Instagram, LinkedIn, TikTok, etc. Finalement, la création de contenu, ça va être de mettre en avant son expertise, son expérience, son vécu, pourquoi est-ce qu’on fait ça, pourquoi est-ce que ce qu’on fait c’est différent aussi de tout ce qu’il y a sur le marché parce qu’aujourd’hui le marché tend à devenir saturé. Donc on peut acquérir de nouveaux abonnés grâce à la création de contenu et moi j’invite vraiment tout le monde, tout le monde, tout le monde à mettre en place le plus rapidement possible une newsletter parce que c’est vraiment grâce à ce canal qu’on va toucher le plus de personnes possible et surtout qui a un meilleur taux de conversion, c’est-à-dire que c’est à travers la newsletter que vous allez trouver, en tout cas convertir un maximum d’abonnés en clients.

Camille : C’est vrai, il faut savoir que moi je travaille dans le marketing digital depuis plus de 10 ans et je le sais depuis très longtemps et c’est encore le cas aujourd’hui, la newsletter c’est le canal digital qui convertit le mieux en termes de vente. Et ça c’est pareil pour tout le monde. Même si on a l’impression qu’on est saturé d’usateurs, etc., et bien ça continue à marcher. Donc, je rebondis sur ce que tu dis, je pense qu’avoir une newsletter aujourd’hui c’est fondamental, et c’est fondamental sur un deuxième niveau, c’est qu’aujourd’hui, quand on publie sur un réseau social, le contenu ne nous appartient pas vraiment, il appartient au réseau social. Si demain Instagram plante, ou n’est plus en France parce qu’il ne respecte pas les règles de la RGPD, parce que ça a été un peu une conversation assez récente, et bien on se retrouve sans rien si on avait une communauté Instagram et si tout était basé dessus. Alors que si on a mis en place une base de données avec une newsletter, eh bien ces données-là, on les a, elles nous appartiennent et du coup on peut vraiment rebondir. Pour moi c’est un peu une protection et c’est un peu le jeu de ne pas mettre ses œufs dans le même panier. Tu vois ce que je veux dire?

Mélanie : Ah oui, je suis entièrement d’accord. Les réseaux sociaux c’est très bien pour commencer, pour se faire la main, pour commencer à communiquer, pour oser prendre confiance en soi aussi, de créer du contenu, ça demande une certaine sorte de sortie de sa zone de confort comme on disait au début. Mais encore une fois quand on est sur les réseaux sociaux on est plié à leurs lois, à leurs règles, à leurs algorithmes qu’on ne comprend jamais. C’est vrai qu’on prend le risque de tout quitter du jour au lendemain. En plus par rapport à ça c’est que quand vous avez une newsletter, les emails de vos abonnés vous appartiennent, donc ils ont toujours le choix de se désabonner et encore heureux, mais c’est à vous, vous pouvez décider l’heure et le jour d’envoi, mais aussi moi je trouve que les newsletters sont beaucoup plus personnels, aujourd’hui sur les réseaux sociaux tout le monde montre sa belle vie, montre que les bons côtés, je trouve que dans la newsletter on peut être un peu plus vulnérable, un peu plus montré aussi les moments où ça va pas, ce qu’on n’a pas trop tendance à faire sur les réseaux sociaux parce que sur le réseau social tout le monde peut tomber sur nous, sur notre contenu et on peut se faire beaucoup plus facilement lyncher que quelqu’un qui s’est juste abonné à notre newsletter.

Camille : Je suis d’accord qu’aujourd’hui en plus, aujourd’hui plus que jamais les gens recherchent de l’authenticité en soi donc ça va être vraiment important comme tu dis de montrer aussi que tout n’est pas rose parce que c’est comme ça qu’on peut s’identifier au fur et à mesure à une personne et qu’on peut aussi gagner leur confiance parce qu’il y a aussi une relation de confiance qui doit s’établir entre soi-même et ses clients ou ses futurs clients, ses prospects, etc. Aujourd’hui, je pense que c’est ça qui va vraiment aussi compter pour pérenniser le lien, pour créer un lien beaucoup plus profond.

Mélanie : Aujourd’hui, c’est hyper important l’identification. C’est pour ça que c’est dur de se montrer vulnérable, de montrer ses faiblesses, de montrer quand ça va pas, etc. Mais finalement, c’est ce qui va permettre aux autres personnes de se dire « Ah ben finalement, cette personne, elle est comme moi. Elle a aussi ses moments de doute, elle a aussi ses moments où ça marche pas, elle a aussi ses moments où ça dérape, etc. » Et donc du coup, ça va permettre de s’identifier, d’être encore plus proche, et finalement de créer cette relation de confiance. C’est comme si demain, quand vous étiez avec vos amis, ils ne vous partageaient que leurs bonnes choses, que leur réussite, etc. Peut-être qu’au bout d’un moment vous allez vous dire « mais moi, sa relation, elle n’est pas équilibrée » parce que vous avez peut-être des moments où vous avez envie de parler, des moments où ça va mal, et vous allez peut-être vous sentir frustré de ne pas pouvoir en parler parce que justement, ces personnes étalent leur bonheur devant vous. Donc oui, ça va être hyper important et c’est très dur de se montrer authentique. C’est un mot qu’on entend beaucoup, l’authenticité, mais se dire, mais qu’est-ce qu’on met derrière ce mot authentique? Qu’est-ce qu’on met derrière ça, quoi? Ça veut dire quoi, être authentique? Aujourd’hui, c’est des questions qu’on peut se poser, parce que tout le monde se dit authentique, et finalement, qu’est-ce que c’est que l’authenticité, tu vois?

Camille : Ouais, c’est ça. C’est aussi ce filtre d’information. On en parlait juste avant, toutes les deux, quand tu me disais que j’avais fait un peu rêver avec mes stories du Laos, ça donnait envie, et que ça expliquait qu’en fait, ce voyage a été magnifique, mais que derrière, j’ai aussi été très malade. J’ai eu pas mal de problèmes de santé et par contre ça je le montre pas parce que j’ai pas envie de montrer ça sur les réseaux sociaux, parce que c’était pas le but, parce que je ne voulais pas être auto-centrée, mais vrai qu’on montre ce que l’on veut en fait. On montre réellement ce que l’on veut et parfois c’est important aussi de dire que tout n’est pas rose, fantastique, merveilleux, tout n’est pas paillette et encore heureux. C’est ça qui fait aussi la richesse et la beauté de la vie.

Mélanie : Oui exactement mais en fait s’il n’y avait pas de haut, de bas, il n’y aurait pas de haut. Finalement, on ne se rendrait pas compte. Finalement, c’est comme quelqu’un qui a toujours réussi, il ne se rend pas compte de… Enfin, tu vois, il palpe moins ce côté bonheur. Pour moi, il ne peut pas y avoir de haut s’il n’y a pas de bas. Il ne peut pas y avoir de soleil s’il n’y a pas de pluie. En tout cas, on prendrait beaucoup moins de plaisir à profiter d’un beau soleil après une bonne pluie.

Camille : C’est vrai, c’est totalement vrai. Et alors pour aller un tout petit peu plus loin dans l’acquisition dont on était en train de parler, je sais qu’il y a pas mal de GIRLBOOST qui disent ok mais construire une communauté ça prend du temps etc parce que là on parlait effectivement de lancer une formation en ligne ce qui prend entre guillemets moins de temps dans la conceptualisation une fois qu’on connaît un peu comment ça fonctionne. Alors c’est vrai que avoir des bonnes bonnes bases avec une communauté ça prend un peu de temps, ça va demander de l’investissement en temps, en création de contenu, etc. Mais il faut savoir qu’une entreprise et un développement d’entreprise, ça prend aussi du temps. C’est comme un bébé, c’est neuf mois dans le ventre avant d’arriver sur Terre et encore une fois qu’il est arrivé sur Terre, il va avoir besoin de temps avant d’être autonome. C’est un peu pareil pour moi dans la création d’entreprise. On ne peut pas monter un business pérenne comme ça en claquant des doigts en un mois. Ce n’est pas viable. Donc oui, ça va prendre du temps de générer une communauté, de pouvoir vraiment construire une base de données. Mais si tant est que l’on est très investi derrière, c’est du temps et pas tant que cela. C’est-à-dire qu’on peut très bien le faire en quelques semaines et quelques mois. J’ai déjà eu des entrepreneurs que j’accompagnais qui ont réussi à faire ça. Et moi, au tout début de GIRLBOOST, en deux mois, j’avais 800 abonnés et j’avais un très bon taux d’engagement. Donc il y a besoin de temps, oui. Il y a besoin d’investissement en temps, oui. Mais ce n’est pas si énorme que ça au pro rata de ce que l’on va pouvoir générer après et créer ensemble après. Toutefois, je pense que c’est important de ne pas être trop impatient non plus. Je ne sais pas ce que tu en penses.

Mélanie :  Oui. Je dis souvent à mes clients en fait, on n’est pas mariés au premier regard. Ça demande du temps, ça demande du temps de vous connaître, d’apprendre à vous connaître, de voir ce que vous proposez, ce que vous faites, etc. Et finalement, comme tu le dis si bien, quand on crée son entreprise, c’est parce qu’on a une vision de long terme, c’est parce qu’on a encore envie d’être là dans 5 ans, dans 10 ans, dans 15 ans. Et finalement, aujourd’hui, les petits cailloux qu’on va semer sur notre route, c’est des choses qu’on va récolter par la suite. Donc oui, ça prend du temps. Après, moi, je suis un peu contre ce discours où on entend beaucoup pour lancer une formation en ligne, il faut au moins 1 000 abonnés, il y a sa newsletter, etc. Moi, je pense que ce sont des grosses conneries. Vous pouvez commencer dès à présent et commencer à faire finalement ces phases de test énormes qui pour moi sont hyper importantes dans l’entreprenariat. Vous allez tenter des choses et commencez dès maintenant même si vous n’avez que 10 abonnés à Instagram, ce n’est pas grave. Commencez à mettre en avant des choses. Cela va vous entraîner, cela va vous exercer, cela va vous permettre de voir si vous appréciez plus faire cela ou plus faire cela, d’apprendre aussi à vous connaître et également d’apprendre à connaître vous sans dire ce qui est en face de vous. Moi, pour vous donner une information, j’ai vendu mes premières formations, j’avais 70 abonnés à ma newsletter et j’ai fait 10 ventes lors de mon premier lancement. Donc, il n’y a pas de chiffre magique. Vraiment, le truc, c’est d’être dans cet état d’esprit, de se dire « écoute, moi, j’ai vu qu’il y avait un besoin, j’ai vu que l’audience que j’ai actuellement, même si c’est très peu de personnes, elle a cette problématique, je vais mettre en face un produit de par mon expérience, de par mon expertise qui peut résoudre ce problème et voir ce que ça tente ». Mettez dans la matière vos idées, vos pensées et voyez ce que ça fait.

Camille : C’est ça, c’est exactement ça. Je suis assez d’accord. Moi souvent, on vient me dire que oui, mais moi c’est facile parce que j’ai une communauté, etc. Mais ce n’est pas la communauté qui fait le business, point de là. Et au tout départ, j’ai commencé avec pas de communauté comme tout le monde. Aujourd’hui, je ne dirais pas que c’est ma communauté d’ailleurs qui sont mes clients en premier. Ça va être plutôt mes anciens clients qui vont me recommander, ça va être le système d’ambassadeur, ça va être parce que derrière j’ai un vrai retour sur ce que j’ai produit. Mais c’est pas la communauté en soi. En tout cas aujourd’hui, demain, ça peut peut-être changer. Donc je suis d’accord que la communauté c’est bien et c’est important et c’est ça qui va permettre justement d’avoir ses premiers clients potentiellement, mais il n’y a pas besoin d’avoir des mille et des cents. On peut très bien vendre avec 50 abonnés, avec 10 abonnés, avec 10 inscrits à sa newsletter. Il suffit d’un rien pour faire prendre la mèche et si jamais on a fait un bon travail, un bon produit, c’est là où ça va se jouer finalement.

Mélanie : Oui, c’est ça. Puis on est tous partis de zéro. Moi j’aime bien, je dis souvent en fait, on a une action de tout changer. Oui finalement, moi je trouve aussi il y a ce côté que j’entends souvent chez des copines entrepreneurs qui vont me dire « ah bah oui j’ai investi chez telle personne parce que tu comprends, elle a 16 000 abonnés ou elle a 20 000 abonnés etc donc on a un biais qui s’appelle le biais de l’autorité où finalement on va avoir plus confiance en quelqu’un qui a déjà des milliers d’abonnés d’ailleurs c’est prouvé aujourd’hui chez les jeunes ils se disent que plus un influenceur a d’abonnés plus ce qu’il dit est vrai alors que forcément le cas mais tout ça pour vous dire que si vous commencez à vous dire oui j’investis chez un tel parce que il a tant d’abonnés vous inconsciemment qu’est ce que vous dites dans votre état d’esprit? C’est que moi, je ne peux pas vendre, je ne peux pas proposer mes services, je ne peux pas proposer ma formation en ligne, tant que je n’ai pas 10 000, 16 000, 20 000 abonnés. Et donc ça, c’est une erreur de penser comme ça.

Camille : C’est vrai, c’est un vrai biais cognitif. Comme tu le dis, je suis assez d’accord. Et c’est important de revenir à l’essentiel. Ce n’est pas la communauté qui fait tout, c’est ce qu’on va créer autour. C’est le lien que l’on va créer, c’est la qualité des produits que l’on va faire. C’est ça aussi qui va compter. Donc finalement, si on n’avait qu’un seul conseil c’est qu’il faut se lancer, il faut tester, il faut y aller. Est-ce que tu aurais un dernier conseil pour la route?

Mélanie : Moi c’est vraiment oser. Je pense que s’il y a un truc que j’aimerais qu’on parte, qu’on se dise ok là j’ai envie de passer à l’action parce que je pense que c’est pour moi le plus dur à faire, c’est d’oser passer à l’action. Là moi je vous engage, demandez-vous ce que vous avez dans votre tout doux, peut-être que vous repoussez depuis quelques temps parce que vous avez un peu peur, et que là vous vous engagez avec nous à faire, à dire bon, ok vas-y, là c’est bon, je prends 5 minutes, je le fais, je le mets dans la matière et je vois ce que ça donne.

Camille : Ouais, je pense que c’est un très bon conseil, je dis toujours à mes coachés, qui ne tente rien n’a rien, il suffit d’oser parce que au pire, on se prend un mur, ok, donc finalement le résultat est de 0 par rapport à 0, mais si ça marche, on est en train de tout gagner, on est en train de faire une croissance de dingue. Donc on a vraiment littéralement rien à perdre, à oser. Je pense que c’est le meilleur conseil que l’on puisse vous donner. Merci beaucoup Mélanie pour ton intervention aujourd’hui sur GIRLBOOST. Merci pour tes conseils. On peut te retrouver du coup sur ton blog, on peut aussi te retrouver derrière sur les réseaux sociaux, notamment sur Instagram. Et puis tu as une newsletter de mémoire qui est relativement active, où tu vas donner pas mal de conseils autour de l’écriture, du copywriting, mais aussi des lancements et des formations.

Mélanie : Exactement, c’est tout ça. Donc l’Instagram c’est commaile. Le site web c’est le même, https://commaile.com et puis dessus vous trouverez facilement comment vous inscrire à votre newsletter. Et je voudrais juste rajouter, Camille, si tu me le permets, parce que je suis trop contente et trop ravie. J’ai justement un podcast qui parle de création et de lancement de programmes en ligne, ça s’appelle « Les coulisses d’un lancement » et où j’ai le plaisir d’interviewer des infopreneurs et des experts à ce sujet.

Camille : Génial. Eh bien écoute, foncez écouter le podcast de Mélanie, foncez vous abonner à sa newsletter qui est pleine d’inspiration !

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